Christ est ressuscité !

Nous n’affirmons pas que le christianisme est la meilleure des religions. Nous disons simplement qu’elle est tout autre, que les formes culturelles dont elle s’est revêtue, se revêt et se revêtira au cours des siècles ne sont qu’une enveloppe. Le noyau est unique et différent. Il ne peut être défini que par deux mots : Jésus Christ et l’évangile.

L’évangile n’est pas une doctrine, une théorie abstraite. C’est ce qui a été annoncé aux hommes comme le signe d’une nouvelle vie. L’évangile est la vie nouvelle dans la profondeur de notre être.

L’homme vit une vie ordinaire, sociale et biologique. Il est entraîné dans son tourbillon comme une fourmi dans sa fourmilière. Mais il sent, il a toujours senti, dans tous les siècles, qu’il existe une autre vie, élevée. Toutes ses intuitions sur cette vie, toutes ses tentatives de s’en approcher, d’en pénétrer le mystère, constituent l’histoire des religions préchrétiennes. Celle-ci  posent d’innombrables questions.

Le christianisme c’est le contact direct de l’homme avec le divin. En entrant en contact avec le divin, l’homme découvre les choses les plus importantes : le sens de l’existence, le prix infini de chaque âme humaine, le but de l’édifice du monde qui non seulement gravite sur son orbite, mais a une finalité, le but de l’histoire, la signification du travail, le sens et la beauté de l’attitude de l’homme et de la création.

Le christianisme ne renonce pas au monde, il sanctifie dans le monde ce qui correspond aux plus hautes tâches divines. C’est l’idéal absolu. Le christianisme ne fait que commencer à tracer son chemin dans le monde. Le christianisme n’en est qu’a ses débuts. Son « programme », est prévu pour des millénaires. Chaque siècle, chaque époque, ne prend dans le christianisme, dans la Bible, que ce qu’elle est en état de porter.

Le christianisme est ouvert sur les siècles, sur le futur, sur le développement de notre humanité. C’est pourquoi il est capable de renaître constamment. Au fil de son histoire il peut traverser les crises les plus terribles, se trouver au bord de l’extermination, de la disparition physique ou spirituelle, mais à chaque fois, il renaît. Non parce qu’il est dirigé par des personnes exceptionnelles, ce sont des « pécheurs » comme tout le monde, mais parce que le Christ a dit : « Je suis avec vous pour toujours jusqu’à la fin du monde » (Mtt 28.20).

Ainsi ce n’est par les hommes, par la force humaine, que le christianisme a la chance de vaincre, mais uniquement parce qu’il arrive, dans notre monde, d’un autre monde, tout différent. Son caractère unique tient à deux choses. Il tient d’abord à sa force universelle, par laquelle il peut absorber tout ce qu’il y a de beau dans les doctrines, dans les religions et les philosophies humaines. Il tient ensuite a sa tache, si élevée, qu’il y a et qu’il y aura toujours de la place pour tous et pour tout….

Que veut dire les mots Jésus Christ, évangile ? Il ne s’agit ni d’un symbole, ni d’un signe, ni d’un mythe. Il s’agit d’une personne qui est réellement venu dans notre  monde, qui a existé, qui a réellement reflété en lui l’éternité divine, conformément à ses paroles : « je suis avec vous pour toujours, jusqu’à la fon du monde ».

Père Alexandre Men

(Source : livre "Le Christianisme ne fait que commencer)

 Retour menu précédent