Mariage pour tous ?
LA LOI « MARIAGE
POUR TOUS » : QU’EST-CE QUI CHANGERA POUR LES ORTHODOXES ?
Le
saint mariage
Une
loi civile n’engage que la société civile. Si elle est cohérente avec la loi
divine, elle est bénie. Si elle contredit cette loi, elle n’engage pas les
chrétiens. L’Église, dans le cas même où l’institution civile du mariage
disparaîtrait, continuera, jusqu’à la fin des temps, à sanctifier l’amour que
l’homme et la femme reçoivent de Dieu. Le sacrement de l’Église consiste à
offrir à Dieu ce qui vient de lui et à le recevoir à nouveau de lui avec un
accroissement de grâce.
Les personnes de même sexe qui bénéficieraient du
mariage républicain ne pourraient pas attendre de l’Église le couronnement de
leur situation, parce que la pensée divine, exprimée dans la sainte Écriture,
est autre. Pour les Orthodoxes, le mariage pour tous n’est pas acceptable
pour une raison supplémentaire : en effet, le mariage religieux représente un
engagement de la part du couple homme-femme de vivre au sein de la communauté,
au vu et au su de tous, une vie eucharistique.
L’adoption
Des
enfants confiés en adoption à des couples de même sexe, s’ils demandent pour
eux-mêmes le saint baptême ou si le baptême est demandé pour eux,
seront accueillis comme n’importe quelle autre personne, pour leur salut et
celui de leurs proches, et avec tout l’amour du Père manifesté
dans l’Église du Christ. Cela valorisera le rôle des parrains.
En revanche, un
couple de même sexe ne pourra pas attendre que l’Église bénisse une adoption à
lui confier, parce que, du point de vue de la tradition biblique, c’est le
couple adamique de l’homme et de la femme, quelles que soient les faiblesses de
ces personnes, qui a la vocation, non seulement de la procréation, mais également
de l’éducation des enfants dans la vraie foi et la connaissance de Dieu. La
prière du Grand Euchologe pour l’adoption concerne les époux couronnés dans
l’Église.
Enfants
procréés artificiellement
La
même attitude pastorale concerne les enfants qui viennent au monde par
procréation médicalement assistée – et qui viendront au monde par toutes les
sortes d’artifices qui sont déjà prévues ! Il n’est de vie que permise par
Dieu. On voit, dans la sainte Écriture, que des personnes sont advenues à l’existence
à la suite de circonstances très difficiles (violence et péchés de toutes sortes). L’existence de ces personnes
ne peut en aucun cas être étrangère à la volonté divine, puisque c’est Dieu qui
crée la vie, c’est lui qui donne le sceau hypostatique (personnel) à l’être
humain.
Suivant la conception orthodoxe, dès sa conception, l’être humain est
total : corps, âme, esprit, personne.
Ces enfants, ces personnes, s’ils se présentent au saint baptême, c’est-à-dire
s’ils veulent vivre selon la volonté de Dieu et connaître le salut en lui, sont
et seront acceptés sans aucune discrimination, comme le sont, par exemple, les
enfants nés d’un viol.
D’accord
avec tout ?
Cela
ne veut pas dire que l’Église bénisse tout ! En particulier, elle déplore
les manipulations abusives de la vie créée par Dieu et toute ingérence
indiscrète par laquelle l’être humain tend à supplanter la volonté divine ou à
sortir de la responsabilité confiée à lui par le Seigneur ; l’Église prie
également avec larmes pour tous les embryons froidement mis à mort, et pour
leurs meurtriers.